Le Maire propose de voter les subventions aux associations. Le Front National intervient, et pose le débat sur le caractère subjectif et anti-démocratique du système de financement associatif, tel que proposé par la municipalité.
« Nous sommes bien évidemment favorables à la constitution d’un tissu associatif local, d’intérêt général local » - Denis TRUFFAUT
« ...comme pourrait l’être par exemple l’association Anticor... Anticor pour "anti-corruption", qui a fait des révélations tout à fait troublantes, hein, sur le patrimoine de certains élus, et qui a défendu plus récemment l’un de nos boulangers lorsque vous indiquiez ici même vouloir raser son commerce pour construire un rond-point » - Denis TRUFFAUT
« Voilà une association digne d’intérêt local, et dont le nom pourtant n’apparait pas dans la liste des subventions octroyées » - Denis TRUFFAUT
« Et là, en fait on touche le début du problème » - Denis TRUFFAUT
« Cette répartition est, comme vous le savez, un sujet qui est très délicat, très complexe » - Denis TRUFFAUT
« Vous nous présentez ce soir une délibération visant à attribuer des subventions à des associations » - Denis TRUFFAUT
« Non pas des subventions aux associations, mais des subventions à des associations » - Denis TRUFFAUT
« La manière dont vous prétendez procéder au concours associatif ce soir, relève -en tous cas de l’analyse du Front National- d’une erreur d’analyse générale » - Denis TRUFFAUT
« Tout d’abord, l’opacité des critères d’attribution entraine une certaine forme de jalousie des organismes associatifs, notamment parce que certaines de ces associations sont concurrentes, et que vous n’êtes pas en mesure de justifier d’un point de vue objectif, argumenter pourquoi l’une perçoit davantage que l’autre. » - Denis TRUFFAUT
« La répartition est effectuée de manière subjective, et cela tend à engendrer une contestation de l’esprit démocratique censé procéder à la répartition de ces subventions » - Denis TRUFFAUT
« Certaines associations sont redondantes, ce qui entraine pour un même objectif, pour une même couverture associative, pour même périmètre fonctionnel... de multiples dépenses » - Denis TRUFFAUT
« Certaines des associations que vous nous soumettez ont, entre autres choses : un objectif politique, certaines ont même oeuvré contre le Front National, un objectif international, ou parfois même aucun intérêt local, ou l’écrasante majorité de leurs effectifs sont situés en dehors de la commune, ou ne justifient pas de leurs nombre d’adhérents, ou ne justifient pas du nombre d’adhérents locaux, ...etc, ...etc » - Denis TRUFFAUT
« Donc on a des données qui sont très, heu, parcellaires » - Denis TRUFFAUT
« Dans de telles conditions, il est difficilement concevable, pour un Conseiller Municipal, de forcer le contribuable Arcueillais à débourser le moindre centime pour des associations qui prendraient le risque de n’avoir aucune attache locale, voire aucun intérêt local » - Denis TRUFFAUT
« Une solution pourrait être de procéder au vote divisionnaire des associations. » - Denis TRUFFAUT
« C’est d’ailleurs une technique qui est fréquemment employée par l’opposition lorsqu’elle souhaite marquer son désaccord sur le vote d’une subvention » - Denis TRUFFAUT
« Mais... essayons un instant de pousser plus loin la réflexion » - Denis TRUFFAUT
« La véritable question, c’est... Pourquoi un système de subvention ? » - Denis TRUFFAUT
« Pourquoi est-ce que serait M. le Maire qui déciderait quelles associations, finalement, seraient éligibles aux subventions, forçant ainsi les Conseillers Municipaux à cocher des petites croix dans un QCM, un Questionnaire à Choix Multiples, dont les réponses auraient déjà été pré-construites, pré-pensées, pré-machées ? » - Denis TRUFFAUT
« Pourquoi avaliser un système qui prélève à tous, pour ne redistribuer qu’à quelques-uns ? » - Denis TRUFFAUT
« Ce mode de fonctionnement ressemble à s’y méprendre à celui d’une taxe » - Denis TRUFFAUT
« Nous y sommes bien évidement opposés » - Denis TRUFFAUT
« La solution, évidente, est de diminuer le prélèvement fiscal des habitants, afin de permettre à chacun d’investir, comme il l’entend, et s’il le juge nécessaire, dans le tissu associatif local » - Denis TRUFFAUT
« Nos concitoyens sont suffisamment grands pour pouvoir prendre une telle décision, sans que vous n’ayez à séquestrer leur argent pour le placer où bon vous semble » - Denis TRUFFAUT
« En redonnant leurs deniers aux citoyens, en leur permettant de devenir acteurs, de devenir moteurs de ces associations, par simple dons et cotisations, c’est-à-dire avec des dons qui peuvent largement dépasser le cadre de la simple cotisation, vous obtiendriez un fonctionnement reflétant davantage la volonté du peuple, puisque ces associations qui fonctionneraient seraient finalement les associations populaires et en capacité de solliciter des dons de leurs adhérents, et non exclusivement celles que vous décideriez de perfuser à grand renfort de subventions » - Denis TRUFFAUT
« Ces subventions sont de l’argent public » - Denis TRUFFAUT
« Et comme le rappelait très justement une certaine dame de fer... » - Denis TRUFFAUT
« Il n’y a pas d’argent public... Il n’y a que l’argent du contribuable » - Margaret THATCHER
« L’argent du contribuable qui, justement à Arcueil, est si malmené » - Denis TRUFFAUT
« Le bilan, chacun le connait » - Denis TRUFFAUT
« 20 millions d’euros de dette » - Denis TRUFFAUT
« C’est une catastrophe » - Denis TRUFFAUT
« Et voilà que M. le Maire nous propose, pour l’année 2015, 3,2 millions d’aides et de subventions ! » - Denis TRUFFAUT
« Avec un système qui, de surcroît, est anti-démocratique... nous l’avons démontré » - Denis TRUFFAUT
« C’est tout à fait déraisonnable » - Denis TRUFFAUT
« Le passif accumulé par la Gauche locale, autant que la responsabilité des Conseillers Municipaux, assis autour de cette table, vis-à-vis des générations futures -M. MAUGUIN l’a rappelé- ne nous permet pas de voter une telle dépense » - Denis TRUFFAUT
« Pour toutes ces raisons M. le Maire, nous voterons CONTRE cette délibération, et cela pour l’ensemble des répartitions » - Denis TRUFFAUT
(De nombreux conseillers de gauche lèvent la main pour réagir)
« J-juste j’vais pas faire une grande une grande intervention, mais... mais j’trouve que votre intervention est affligeante » - Anne Marie GILGER TRIGON
« A chaque fois j’me dis, j-j’vais m’retenir et j’vais pas intervenir parce que ça vous donne un peu... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Mais-mais ça impossible de ne pas réagir par rapport à c’que vous dites » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Et vous nous donnez des leçons de-d’or-d’or-de financement de... alors que, heu... entre nous cela dit on a des critères M. TRUFFAUT » - Anne Marie GILGER TRIGON
« On a des critères d’ad-d’adher... de nombre d’adhérents sur le territoire arcueillais » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Heu-heu on-on a absolument pas d’association dont les adhérents seraient ailleurs, hein » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Ca c’est un critère on vous l’a dit, dans la commission » - Anne Marie GILGER TRIGON
« On a on a des associations qui interviennent où y’a minimum 1 adhérent aussi » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Ch’peux pas vous laisser dire des choses comme ça, c’est pas possible, heum... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Ch... Chers collègues... » - Christian MÉTAIRIE
« Pour ma part je répondrais pas à M. TRUFFAUT, parce que je pense que son... son discours n’a pas d’sens » - Christian MÉTAIRIE
« Il s’agit d’impulser ensemble le sens de notre action publique, qui loin de reposer sur une logique de rentabilité économique et de repli identitaire comme on a pu l’entendre, est celui d’une rent... rentabilité citoyenne » - Juliette MANT
« Heu... Hébron France, une activité aussi de valorisation du-du patrimoine hébronique » - Daniel BREUILLER
« Patrimoine historique qui pour le coup devrait d’ailleurs relier beaucoup des citoyens, quelque soit leur confession et leurs origines parce que, heu, s’y melent les-les les-les influences, heu... heu, turque, heu... heu... arabe, heu juive, heu... heu » - Daniel BREUILLER
« Et je crois que c’est très important, heu... dans ces territoires occupés palestiniens qui souffrent tant, que des liens, heu, de ville à ville, et heu, du support d’associations, heu permettent aux gens de conserver espoir et de se dire qu’ils ne sont pas, heu, isolés » - Daniel BREUILLER
Hébron n'est pas une ville de France. Comment, dans ces conditions, expliquer que l'argent du contribuable arcueillais soit envoyé à l'étranger par la municipalité ? Par ailleurs, la loi interdit formellement de classer les individus à raison de leur origine. A fortiori dans sa fonction de Maire, le comportement anti-républicain de Daniel BREUILLER est extrêmement choquant.
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. » - Constitution du 4 octobre 1958 - Article Premier
Mais Daniel BREUILLER ne va pas s'arrêter en si bon chemin, et continuer lourdement dans la provocation.
« On a fait rajouter... au moment du débat, suite au moment du débat en commission qui s’appelle Afrique sur Bièvre » - Daniel BREUILLER
« Alors ça tombe mal pour une partie des membres du Conseil Municipal » - Daniel BREUILLER
« Mais ça tombe bien pour nous, parce que elle fait un boulot magnifique autour de la programmation de-de cinéma africain » - Daniel BREUILLER
« Pour IFAFE, tiens... C’est pour faire plaisir à tout le monde » - Daniel BREUILLER
« L’association de femmes africaines qui fait de l’alphabétisation, ou qui accompagne parfois des situations... heu... très compliquées d’un certain nombre de familles, et qui n’a pas que des adhérents arcueillais, mais qui est basée sur Arcueil, et... et-et nous sommes... heureux » - Daniel BREUILLER
A nouveau, la loi interdit de classifier des personnes à raison de leur origine. Daniel BREUILLER, non content de financer le communautarisme, outrepasse une fois de plus le cadre légal de sa parole.
Enfin, ce que Daniel BREUILLER omet de dire, c'est que le groupuscule de gauche IFAFE milite pour le droit de vote des étrangers. Sa présidente, Damarys Maa-Marchand, est d'ailleurs une communautariste revendiquée :
« Ce n’était plus possible. Je voulais voir des noirs. Et à Gisors, autant dire qu’il n’y en avait pas. J’avais besoin de voir des noirs. » - Damarys Maa-Marchand, interviewée par SlateAfrique
Comment peut-on engager les deniers du contribuable en avalisant un discours ouvertement communautariste, dont le contenu même viole la Constitution de la République Française ? C'est totalement incompréhensible.
Loin de s'encombrer de ces subtilités, Daniel BREUILLER concluera son intervention par une perle dont lui seul a le secret :
« La vie associative, c’est une formidable façon de faire fructifier l’argent public » - Daniel BREUILLER
Sauf erreur, les 3,2 millions d'euros alloués au budget associatif sont inscrits en débit du compte communal, c'est-à-dire qu'il s'agit clairement d'une dépense. Bien loin de faire fructifier l'argent public comme le prétend Daniel BREUILLER, le budget associatif constitue une charge pour la commune d’Arcueil, pour ne pas dire un trou astronomique. A titre de comparaison, si ce montant était affecté au remboursement de la dette de la commune d’Arcueil, alors les caisses de notre ville pourraient être renflouées en 20 / 3,2 = 6,25 ans, c'est-à-dire à peine six ans, soit l'équivalent d'un mandat municipal... Voilà qui donne à réfléchir.
Rien d'étonnant donc à ce que Daniel Daniel BREUILLER n'entende rien aux opérations de crédit de débit, car, comme il le rappelait lui-même lors d'une précédente allocution :
« Je suis pas un spécialiste des finances locales » - Daniel BREUILLER