Le Maire d’Arcueil propose au Conseil Municipal de confirmer les médiateurs de nuit dans leurs attributions. Le Front National estime quand a lui que les 400 000 euros alloués aux médiateurs sont mal dépensés, puisque ces derniers sont incapables de régler les problèmes de délinquance et d'insécurité.
« Alors M. le Maire, heu... comme à l’accoutumée, je ne vais pas y aller par quatre chemins... » - Denis TRUFFAUT
« Vos trois braves médiateurs de nuit sont inutiles » - Denis TRUFFAUT
« Ils sont insuffisamment nombreux » - Denis TRUFFAUT
« Ils n’ont aucun pouvoir » - Denis TRUFFAUT
« Ils ne sont que l’expression de votre impuissance à régler des problèmes qui vous dépassent » - Denis TRUFFAUT
« Ils sont en réalité un aveu de faiblesse de la municipalité à traiter l’insécurité qui gangrène notre cité » - Denis TRUFFAUT
« J’en veux pour preuve la dernière attaque en date, de l’école Louise Michel, par des sauvages qui ont torturé la mascotte de l’école au mois de mars de cette année » - Denis TRUFFAUT
« Quand des sauvages sont capables de s’introduire dans l’enceinte d’une école pour y tabasser à mort un être vivant sans défense, je m’interroge bien évidemment sur la capacité de la municipalité à assurer la sécurité de nos enfants, au sein même de nos écoles » - Denis TRUFFAUT
« Ces faits ont été rapportés par le journal Le Parisien, dans un article du 14 Mars 2014. Donc c’était en plein l’élection, je ne me suis évidemment pas exprimé dessus, puisque je considère que ça n’était ni le lieu, ni le moment, et l’information n’était pas vérifiée » - Denis TRUFFAUT
« L’article précise en fait l’action de la municipalité en réaction à cet évènement » - Denis TRUFFAUT
« Aujourd’hui, l’école ne veut plus en avoir [de lapin] par peur qu’il ne soit violenté » - Le Parisien
« La ville indique que les médiateurs de nuit vont faire davantage de rondes autour de l’école, et que des mesures d’urgence, gardées secrètes pour conserver l’effet de surprise, vont être prises » - Le Parisien
« Alors heu... peut-être que vous pourrez nous expliquer de quelles mesures secrètes pour conserver l’effet de surprise il s’agit, puisque je-je n’ai pas eu de-de suite à ces déclarations et, on y lit également dans cet article des commentaires d’Arcueillais qui sont excédés, qui d’ailleurs sont venus vers nous » - Denis TRUFFAUT
« Tous les matins, le personnel nettoie la cour et retrouve des bouteilles de verre, des mégots, des préservatifs... déplore Carole Merland » - Le Parisien
« Il faudrait rehausser la clôture, mettre des détecteurs de mouvement ou bien installer de la vidéosurveillance”, plaide Isabelle, une maman » - Le Parisien
« Alors la vidéosurveillance des lieux sensibles, telles que les cités, les commerces et les écoles, c’est précisément l’un des axes de notre mouvement... heu... l’un des axes pardon, que notre mouvement a proposé de travailler lors des élections municipales 2014 » - Denis TRUFFAUT
« Vous vous êtes vous-même M. le Maire exprimé sur ces sujets ; J’espère que nous ne manquerons pas d’avoir très prochainement de la vidéosurveillance dans Arcueil, ce qui permettra peut-être de prévenir un certain nombre de délits comme le collage d’affiche notamment » - Denis TRUFFAUT
« Un autre axe de développement serait l’organisation d’une Commission de réflexion sur la sécurité, notamment au travers d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, un CLSPD, faut-il le rappeler qui est un organe dont la constitution est obligatoire dans les villes de plus de 10 000 habitants (article L132-4 du Code de la Sécurité Intérieure) » - Denis TRUFFAUT
« Et, troisième et dernier axe de développement, nous l’avions également proposé lors de la campagne municipale, ce serait la constitution d’un effectif de policiers municipaux, adapté à la densité de population que connait notre commune, armé en conséquence également, et surtout dôté de pouvoir que ne possèdent, et que ne possèderont jamais des médiateurs de nuit » - Denis TRUFFAUT
« M. le Maire, en tant qu’édile de la commune d’Arcueil, vous êtes le premier officier de police judiciaire de la ville, et vous avez tout à fait la capacité de créer une police municipale » - Denis TRUFFAUT
« Même une petite police municipale aurait des pouvoirs largement supérieurs aux médiateurs de nuit » - Denis TRUFFAUT
« La question c’est donc de savoir pourquoi est-ce que vous ne voulez pas créer, ou ne pouvez pas -je ne sais pas- créer de police municipale ? » - Denis TRUFFAUT
« En ce qui concerne les braves médiateurs M. TRUFFAUT, ils ne sont pas trois, ils sont cinq » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Et en ce qui concerne le p’tit lapin... Heu... Si vous avez des éléments à nous donner, donnez-nous les, parce que les-les éléments qu’on avait en dehors du Parisien, ce... c’est pas spécialement lié à-à des introd... à des-des introductions de jeunes que ce lapin a eu ces problématiques » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Heu... cette histoire d’attiser le p’tit lapin, c’est-c’est... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« La question, c’est pas les questions de répression, c’est les questions de dialogue » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Les médiateurs, ce ne sont pas des policiers municipaux, il faut se le dire » - Anne Marie GILGER TRIGON
« La ville d’Arcueil, qui entre-nous soit dit, est bien moins en difficulté de... que certaines autres villes » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Donc, le tout sécuritaire, a-alors j-je quand je dis ça, il est clair que l-la médiation, la prévention ne règleront pas les problèmes de sécurité sur la ville d’Arcueil, ça on est bien d’accord, heu... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« On sait qu’-on a besoin d’effectifs de police » - Anne Marie GILGER TRIGON
« A un moment donné, heu, il faut des réponses, heu, en terme de sécurité, avec des moyens de police » - Anne Marie GILGER TRIGON
« On ne règlera pas tout par les problèmes, heu, par la sé... par la question prévention, mais... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Si on est seulement dans l’urgence et dans le sécuritaire, on aura vraiment des gros problèmes » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Heu... A la dernière fête du Chaperon Vert où tu étais Anne Marie, où y’avait Max STAAT... Heu... On a assisté à une... heu... à une quasi ... heu... Ca aurait pu heu, finir en émeute. Pour ceux qui n’étaient pas là, ya eu un problème avec heu... avec heu, des jeunes et heu... comment dirais-je et puis... Heu... Et puis des... et puis des... des-des... sur un sur un sur un sur un incident... heu... et des gens de-de d’la ville » - Karim BAOUZ
« J’assistais à ce spectable désabusé » - Karim BAOUZ
« Y’avait Anne Marie GILGER, Max STAAT, Karim BAOUZ : on était complètement en retrait » - Karim BAOUZ
« Un des jeunes a... a carrément stoppé le... la fête, hein, il a dit "Ca suffit y’a plus d’fête" tout s’est arrêté... » - Karim BAOUZ
« C’était pas un problème de jeune comme ça qui avait envie de faire le bazar, c’était la mère d’un jeune qui voulait vendre des choses sur la fête, elle savait heu... de faire vendre par quelqu’un des choses sur la fête qu’elle savait très bien qu’elle avait pas le droit, heu... voilà » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Les personnes qui ont organisé la fête lui ont dit qu’elle n’avait pas le droit de vendre ici, le fils s’est mis à.. Pour heu... Pour en disant non... Très bien y’a quelques jeunes qui étaient là, bon, faut pas non plus... » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Y’a jeune et jeune et y’a médiation et médiation » - Anne Marie GILGER TRIGON
« Mais le problème était pas un problème de jeune, y’avait un problème plus profond, sur ce... Sur cette, heu... question » - Anne Marie GILGER TRIGON
« J-Je pense Karim que, tu as une mauvaise... heu... représentation du rôle réel qui est joué, heu... » - Daniel BREUILLER
« Ces gens qui sont dans les trafics, et y’en a au Chaperon Vert, et y’en avait même dans l’altercation que tu dis Karim parce que, moi j’ai aucune, heu..., faut pas non plus, heu, ignorer ce... cette situation » - Daniel BREUILLER
« Y’a des endroits où les médiateurs sont contestés, parce que quand un trafic s’installe et que des gens essayent de tenir le pavé, et bien ils n’ont pas envie de voir arriver une institution, qu’elle soit de médiateurs ou... ou-ou autre. Donc, donc voilà, on est dans une situation qui est une situation, heu, difficile » - Daniel BREUILLER
« Je sais bien, moi je l’ai entendu souvent aussi, par des Arcueillais, de dire “vos médiateurs ça sert à rien” » - Daniel BREUILLER
« Le... les grandes déclarations... Si bien sûr ça marche, bien sûr qu’on fait peur à toute une partie des gens qui ont déjà peur. Et ces gens, qu’est-ce qui se passe quand on leur fait peur ? Ils se replient un peu plus chez eux, ils osent un peu moins sortir le soir, et du coup, dans l’espace public, et ben il reste plutôt que des gens qui rentrent en baissant la tête et en tournant les yeux » - Daniel BREUILLER
« C’est vrai que sur la vidéosurveillance je n’y étais pas favorable » - Daniel BREUILLER
« Heu... Et... Si... je suis de par la loi “Officier de Police Judiciaire”, je ne commande pas les forces de Police, d’ailleurs je ne le revendique pas » - Daniel BREUILLER
« On peut avoir des certitudes, bien établies, qu’il suffit de faire ça pour régler les problèmes de...de délinquance » - Daniel BREUILLER
« Ceux qui rentrent dans les cités... Montrez-moi » - Daniel BREUILLER
« Mais moi j’attends encore de voir une statistique qui m’prouve que les villes qui ont créé une police municipale, on fait r’culer la délinquance. J’attends encore de mesurer ça » - Daniel BREUILLER
« Si y’avait une solution miraculeuse fut-elle la police municipale, ce s’rait... ce s’rait formidable et tout le monde aurait réglé les problèmes de délinquance et notre société serait le pays des Bisounours » - Daniel BREUILLER
« Mais ce sont aussi des enfants, ou des jeunes... ou des moins jeunes d’ailleurs, j’en sais rien puisque on les a pas identifiés pour le coup. On a constaté que un certain nombre de jeunes essayait de franchir la... le... le... Mais... Ces jeunes-là, je m’excuse, ce ne sont pas des sauvages » - Daniel BREUILLER
« Traiter des gens de sauvages, excusez-moi, dans l’Histoire de France, ça a conduit cette façon de stigmatiser des gens et de considérer qu’ils étaient irrécupérables, à bien des choses » - Daniel BREUILLER
« Ce sont aussi des jeunes devant qui nous avons collectivement une responsabilité de les remettre dans le droit chemin » - Daniel BREUILLER
« Heu... devant des-des mineurs heu, au pied d’un immeuble qui... qui... jettent d-d’immenses pétards, aujourd’hui la plupart des adultes n’osent plus intervenir... et c’est un problème » - Daniel BREUILLER
« Parce que quand les gens ont peur d’intervenir devant deux ados de 13 ans qui se tappent l’un sur l’autre, franchement, y’a un problème quand même » - Daniel BREUILLER
« Y’a un bâtiment du Chaperon Vert, le bâtiment AP, y’a eu quasiment tous les soirs un appel parce qu’y’a un point de fixation de-de rassemblement à côté. Les médiateurs y sont allés systématiquement. Ils ont demandé à rencontrer, à faire se rencontrer les jeunes avec heu... les locataires. Les locataires n’ont pas souhaité. On peut pas l’imposer non plus, c’est comme ça, c’est plutôt des gens agés, ils ne souhaitaient pas discuter » - Daniel BREUILLER
« Le bruit la nuit, heu... y’en a heu... depuis qu’le... le monde, est monde » - Daniel BREUILLER
« C’est ce qui est arrivé à un des mes collègues, que je nommerai pas ici, heu... avec un directeur du cen... du-du service jeunesse interpellé par les forces de l’ordre, parce qu’il est à la tête d’une partie de trafic de cannabis, heu... et cetera... » - Daniel BREUILLER
« Moi par exemple voilà un des sujets, qui m’intéresse un jour de débattre. Pourquoi notre pays qui a la législation la plus dure en matière de stupéfiants est celle qui a la consommation la plus importante ? Voilà un sujet, de débat. Ca fait, heu, des dizaines d’année qu’on fait semblant que ça n’existe pas. Et bien chui désolé, not’pays a la législation la plus dure sur le... sur le cannabis, et c’est celle où les jeunes consomment le plus de cannabis, heu... de toute l’Europe, et peut-être même du monde. Donc, c’est quand même un problème. Ca prouve en tout les cas que les dispositions qu’l’on a pris n’ont pas fait preuve d’efficacité » - Daniel BREUILLER
Voilà donc que Daniel BREUILLER parle de dépénalisation du cannabis. Ce personnage a décidément une vision très personnelle de l'écologie...
Pour conclure, la municipalité n'a pas fait la preuve de l'efficacité des 400 000 euros annuels dépensés pour les médiateurs de nuit. Pire encore, tout en reconnaissant le besoin d'une Police à Arcueil et l'inefficacité des médiateurs à traiter des problèmes de délinquance, elle n'a cessé de se contredire.
Acculés par le Front National, le Maire et ses Adjoints ont, tour-à-tour et au fil de leurs interventions, passé sous silence ou minimisé des faits répréhensibles, renoncé à exercer leurs prérogatives de police, abandonné les habitants de notre commune face à la délinquance, puis conclu cette tribune laxiste en déversant un discours post soixante-huitard sur la libre circulation des drogues dans notre pays. Mais comment a-t-on pu en arriver là ? Laissons Daniel BREUILLER, Maire d’Arcueil, se répondre à lui-même...
« Ca peut être à cause du Maire qui est l’dernier des... des-des imbéciles et des incapables, heu... » - Daniel BREUILLER