Le Maire présente une délibération traitant de l'encadrement des loyers. Cette mesure-phare de François HOLLANDE a été simultanément proposée dans de nombreux Conseils Municipaux d’Ile-de-France. La municipalité avait enrobé le texte de valeurs humanistes de sorte à obtenir l'unanimité. Mais c'était sans compter l'analyse économique détaillée du Front National qui, au-delà de la démagogie, met en avant la synergie propriétaire-locataire de la relation locative privée, tout en reconnaissant à chacun le droit de se loger dans une habitation qui n'est pas encore tombée pas sous le contrôle du Maire.
« Alors M. le Maire, la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové), à laquelle vous faites référence ici, exclut systématiquement les logements sociaux du dispositif d’encadrement des loyers... car leurs loyers sont... car leurs loyers sont déjà largement en-dessous du marché » - Denis TRUFFAUT
« Des logements sociaux qui au passage représentent près de 50% des habitations de la commune... 47% m’a-t-on dit tout-à-l’heure... Soit. » - Denis TRUFFAUT
« Mais alors, pourquoi vouloir encadrer ces loyers ? » - Denis TRUFFAUT
« Qu’est-ce que ce dispositif, et à qui s’adresse-t-il ? » - Denis TRUFFAUT
« L’ordonnatrice originelle de cette loi est Madame DUFLOT, une femme avec laquelle vous avez, je crois des... des accointances » - Denis TRUFFAUT
(Rires des Conseillers Municipaux de Gauche)
« Voilà, puisqu’elle vous a décerné ici même la légion d’honneur, alors... » - Denis TRUFFAUT
« Par Cécile DUFLOT, une ex-ministre qui ne sait pas vraiment situer le Japon sur une carte, mais... » - Denis TRUFFAUT
« Peu importe, je ne rappelle pas cette triste anecdote par simple méchanceté, mais... mais pour rappeler le degré de compétence » - Denis TRUFFAUT
(Indignation des Conseillers Municipaux de Gauche)
« ... Mais pour rappeler le degré de compétence contestable de cet individu, qui va avoir un impact considérable sur l’application de cette loi, jusqu’à obtenir en réalité l’effet inverse de celui recherché » - Denis TRUFFAUT
« Ce que vous voulez avec cette loi, c’est faire en sorte que les gens puissent se loger plus facilement » - Denis TRUFFAUT
« Je vais vous faire la démonstration, que c’est exactement l’inverse qui va se produire » - Denis TRUFFAUT
« Cette loi a été pondue en réalité pour casser le marché des biens de nature privée, c’est-à-dire des logements appartenant à des propriétaires... méchants propriétaires... » - Denis TRUFFAUT
« Cependant nombre de ces propriétaires, face au naufrage fiscal imposé par la Gauche et par la Droite, face aux perspectives peu réjouissantes en matière de retraite, ont lourdement investi dans l’immobilier locatif, afin de se constituer un patrimoine, et ainsi assurer leurs vieux jours dans la dignité » - Denis TRUFFAUT
« C’est là... tout l’intérêt effectivemment de cette loi » - Denis TRUFFAUT
« Le mécanisme popularisé par la loi Scellier est le suivant : » - Denis TRUFFAUT
« Le propriétaire contracte un crédit, achète un bien correspondant puis le loue, dans l’optique d’utiliser le lev... le loyer, pardon, comme un levier de remboursement » - Denis TRUFFAUT
« Le propriétaire définit donc la mensualité locative, de sorte qu’elle couvre une part significative du remboursement que lui-même doit à la banque » - Denis TRUFFAUT
« Le propriétaire et le locataire, qui cumulent leurs efforts financiers respectifs, agissent ainsi en synergie, et chacun produit davantage en groupe que seul isolé dans son coin » - Denis TRUFFAUT
« Vous comp... » - Denis TRUFFAUT
(Protestations des Conseillers Municipaux de Gauche)
« ...S’il vous plait... Hum ! » - Denis TRUFFAUT
« Vous comprendrez donc, au travers de ces quelques explications, qu’il s’agit d’un équilibre extrêmement fragile, et c’était mon propos tout-à-l’heure qui a été mal compris » - Denis TRUFFAUT
« Il y a un équilibre fragile entre le logement social et le parc privé » - Denis TRUFFAUT
« Alors en légiférant, localement qui plus est, sans concertation nationale de surcroît, vous allez prendre le risque -peut-être un risque maîtrisé, je ne sais pas, mais en tout cas c’est un risque- de briser ce si fragile équilibre » - Denis TRUFFAUT
« Que se passera-t-il donc si le plafond que vous définissez pour votre encadrement de loyer, nécessairement à la baisse, puisque c’est l’objectif de la mesure, ne permet pas au propriétaire de rembourser leur propre emprunt ? » - Denis TRUFFAUT
« Que va-t-il se passer ? » - Denis TRUFFAUT
« Hé bien vous mettrez en difficulté les propriétaires, qui se retrouveront avec deux appartements à payer au lieu d’un » - Denis TRUFFAUT
« Et quelle décision croyez-vous qu’ils prendront ? » - Denis TRUFFAUT
« Bah ils vendront » - Denis TRUFFAUT
« Ils vendront leur bien devenu superflu, et qu’ils ne peuvent plus rembourser » - Denis TRUFFAUT
« Et qui se retrouvera à la rue ? » - Denis TRUFFAUT
« Le locataire » - Denis TRUFFAUT
« Le locataire, que vous prétendiez défendre avec cette loi » - Denis TRUFFAUT
« Vous obtiendrez ainsi l’effet exactement contraire de celui recherché » - Denis TRUFFAUT
« Vous risquez, avec cette mesure, de tous nous mettre à la rue » - Denis TRUFFAUT
« L-Là j’ai l’impression qu’on complexifie tout » - Christian MÉTAIRIE
« En tous cas certains complexifient tout » - Christian MÉTAIRIE
« Je pense qu’la question elle est quand même très simple » - Christian MÉTAIRIE
Le sujet est en réalité plus profond qu'il n'y parait. La question du logement locatif connait aujourd'hui deux réponses : Le locatif privé, et le locatif social.
En avalisant l'expansion irresponsable du logement social, au travers de mesures aggressives visant à éliminer le parc locatif privé, M. le Maire réalise un rêve de vieux communiste. Celui d'être le seul fournisseur de logements de la commune. Celui de pouvoir, en toute impunité, déloger ses opposants politiques, et cela sans même avoir recours à un tiers juridique.
En effet, si l'écrasante majorité des logements appartenait à un seul Homme, celui-ci pourrait les distribuer et les reprendre au gré de ses envies. Un confort électoral certain pour M. le Maire, mais une démocratie locale bafouée pour nos concitoyens. Ce cauchemar, c'est celui du totalitarisme.